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Politique

Covid-19 : demain sera…

Bientôt s’achève le « confinement » sur la planète. Cinq, quatre, trois, deux, un… C’est parti ! Demain sera-t-il un monde nouveau ou pas ?

© Myriam Zilles (www.pixabay.com)

Nous avons constaté la fragilité d’une politique néolibérale qui a entraîné la chute de l’économie mondiale. Un monde bâti sur la richesse, le profit, l’exploitation de l’homme, mais aussi sur l’éthique. 

La difficulté de choisir la bonne stratégie

Oui, l’économie mondiale a mis le genou à terre pour une question de choix, car c’est bien cela le début de cette crise. Non pas un virus de 0,1 micron arrivé sur la planète en pointant d’un doigt menaçant les personnes qu’il allait infecter, mais le choix qu’il fallait faire pour sauver l’humanité. 

Deux options : protéger immédiatement les faibles et mettre à terre l’économie mondiale pour une période indéterminée, ou bien prendre le temps d’étudier une autre option. Le temps, il n’y en a pas ! La pandémie avance comme un raz-de-marée. Le dilemme est cornélien : d’un côté des personnes âgées et fragiles, de l’autre des actifs jeunes et vaillants. Il faut trancher.

Le verdict

Au vu de tant de méconnaissances sur le virus et les moyens de le combattre, le verdict est prononcé pour tous nos gouvernants : protéger l’humanité. On trouverait des solutions pour régler les dégâts collatéraux « après ». Le couperet est tombé, on a confiné la population de la planète. On a mis au tapis des entrepreneurs, des salariés, des familles.

La note sera lourde pour certains, pas pour tous, car pour d’autres une manne inespérée ouvre ses portes. Comme au temps de la peste ou du choléra, on a parqué la population, supprimé les libertés comme celles de circuler, de voyager, d’acheter ce qui n’est pas un besoin de base…

La moitié de la planète a confiné, apeurée, inquiète et informée par différentes catégories d’experts eux-mêmes tourmentés par des querelles intrinsèques pour des notions de profits, d’intérêts, de lois et de responsabilités.

Avaient-ils un autre choix à faire à ce moment-là ? Pas sûr ! En plein naufrage, le capitaine sauve les vies et non le navire.

Comme une colorisation cinématographique

Un film en noir et blanc au bruit sourd commençait. Mais à l’image d’un artiste qui aurait voulu rajouter des touches de couleurs, la nature s’est réveillée. Les coquelicots ont retrouvé leur rouge éclatant, l’herbe est plus verte, on redécouvre les prairies. Les oiseaux chantent à tue-tête, et même les insectes reprennent possession de leur territoire. Les villes sont redevenues des parcs, et les biches, les cerfs et quelquefois les sangliers se sont emparés de nouveaux espaces. 

L’être humain n’est pas éternel, avec ou sans nous, la planète continuera son chemin. Quand nous arrêtons de la blesser, elle offre ce qu’elle a de plus beau : des couleurs, de la musique et de la vie.

Que ferons-nous demain de ce constat ?

Que ferons-nous de cet élan de solidarité qui s’est créé entre les citoyens ? La population avait oublié, au quotidien, ce qu’était le partage. Enfermée, elle retrouve l’écoute, la disponibilité. On parle, on s’entraide, on s’occupe de nos aînés, de nos enfants, de nos voisins, on applaudit ceux qui nous soignent et nous nourrissent. 

Quelle leçon de vie ! On savoure l’instant présent sans penser à demain qu’on ignore, on se délecte de toutes ces merveilles que l’on sait fugaces ou illusoires, car tout peut recommencer… À courir après « le toujours plus », on en avait oublié « l’essentiel » : il aura fallu ce virus de 0,1 micron pour nous le rappeler. Le paradoxe de la dangerosité de l’infiniment petit pour l’espèce humaine. 

Alors demain, que sera demain ? Demain…, peut-être hier ? 

Aujourd’hui, une pause dans le temps comme une parenthèse, une oasis, un message du mieux-être, une fenêtre vers un autre monde.

Demain, peut-être un début ? Un premier pas vers l’espoir d’un monde meilleur. La planète nous a donné un avertissement mais elle a aussi souri, elle nous a fait un clin d’œil. Demain, il faudra penser différemment afin de ne pas raconter à nos petits-enfants : « un jour, vous savez, il y avait des fleurs dans les prairies, des poissons dans la mer et on entendait aussi les oiseaux gazouiller ».

Demain, que choisirons-nous ?  

Texte rédigé par Hélène Bringaud

COVID-19 : notre humanité sous le microscope

Notre humanité doit aujourd’hui faire face à des défis considérables. Le « grand » responsable ? Un ennemi invisible, le coronavirus SARS-CoV-2, une particule microscopique à l’origine de la pandémie de la maladie appelée COVID-19. Au départ de Wuhan, une ville de la Chine centrale, elle se propage depuis fin 2019 à la planète entière. Il ne s’agit que d’une première vague.

Notre monde résistera-t-il ?

© Syaibatul Hamdi (www.pixabay.com)

Vers la fin du monde ou la fin d’un monde ?

Préambule

Les compteurs de la planète s’emballent avec les humains atteints par la COVID-19. Parmi eux, un grand nombre d’hospitalisés, pris en charge en soins intensifs ou malheureusement décédés. Les médecins s’insurgent contre la pénurie des masques de protection et craignent la carence de produits utilisés en soins intensifs tels que les myorelaxants, les sédatifs ou le curare.

La rédaction compatit avec les victimes et leurs proches. Elle remercie particulièrement les personnes travaillant dans des conditions difficiles aux dépens de leur propre santé. Si les soignants sont bien les principaux concernés, d’autres cependant poursuivent également leurs activités dans des secteurs dits « essentiels ».

La stratégie du confinement

Protéger les groupes à risque. Éviter à tout prix l’envahissement massif des lits d’hôpitaux. Préserver la disponibilité des respirateurs ainsi que des produits sanitaires et pharmaceutiques indispensables. Voilà pourquoi la priorité est donnée au confinement strict sous peine de sanctions. Ceci impacte fortement nos conduites et la matrice socio-économique dans ses aspects les plus inattendus. Il s’agit d’un cas d’école défiant les meilleurs experts, tous secteurs confondus.

Finie la récréation !

Cette nature imperceptible nous confronte de plein fouet à notre finitude. Et cette fois, avec une accélération époustouflante si on la compare aux effets différés du désastre climatique. Tout se passe comme si la COVID-19 était venue siffler la fin de la récréation pour inciter la terre entière à réagir immédiatement. Comble de l’ironie, le blocage économique lié au confinement entraîne une chute des émissions de gaz à effet de serre. Certains y verront un maigre lot de consolation, d’autres une directive de droit naturel pour la protection environnementale.

Le fondement de la peur

En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas maîtriser tout comme nous l’entendons. Et cela génère de la peur. De ce fait, cessons d’être arrogants face aux forces de la nature, car celle-ci évoluera selon ses propres lois et mérite d’être respectée.

Quant à notre dépendance individuelle envers la société, elle est manifeste, et dans les circonstances actuelles, il vaudrait mieux dire criante. Cette vérité, celle d’être à la merci d’autrui et d’un système, engendre d’autant plus la peur que le confinement révèle combien l’organisation de notre société est source de chaos lorsqu’une partie de ses rouages est grippée. En résumé, nous semblons exister lorsque nous sommes rattachés à un modèle de société qui fonctionne. En cas de panne, nous perdons le sens de notre existence ou simplement la vie.

Des répercussions inquiétantes

De surcroît, notre humanité est en souffrance et nous avons été pris de court. Qui eût cru que nous vivrions aujourd’hui un avant-goût du désastre climatique annoncé, même si la cause première est différente ? Les retombées sont aussi nombreuses qu’insoupçonnées, et les médias en font l’écho au quotidien :

  • des réactions égocentriques faisant suite à l’incertitude de l’approvisionnement des commerces alimentaires, des actes de violence, l’achat d’armes à feu en guise de protection individuelle contre des humains dans la misère ;
  • la paupérisation et la famine se marquant dans une configuration inédite avec le blocage mondial des activités économiques « non essentielles », et de ce fait des tensions sociales inévitables ;
  • la cessation de l’enseignement et de l’éducation renforçant l’inégalité des chances ;
  • des souffrances psychologiques et des violences familiales du fait de l’interdiction des activités sociales, sportives et culturelles ;
  • des actes d’incivilité par le non-respect du confinement, des discussions éthiques concernant les malades à prioriser pour les soins ;
  • la pénurie de produits indispensables faisant grimper les prix et favorisant la contrefaçon et les arnaques.

Bien entendu, cette liste est loin d’être exhaustive et se développera sans relâche au cours de cette situation de crise pas aussi passagère qu’on aimerait s’autoriser à le penser. Le monde est triste et révolté.

Et pourtant…

Du personnel soignant et des volontaires s’activent de manière effrénée pour apporter leur aide aux malades et aux personnes les plus démunies. Beaucoup de chercheurs passent des nuits blanches afin de permettre la fabrication de tests et de vaccins. Des ingénieurs du monde entier ont partagé leurs découvertes pour fabriquer des respirateurs de fortune. Certaines entreprises se sont converties dans l’élaboration de produits d’intérêt sanitaire. Des vidéos circulent, expliquant comment confectionner des masques à domicile. Nous trouvons sur internet un tas d’astuces pour compenser la solitude et la sédentarité, et aussi des blagues pour alimenter notre besoin de rire et se détendre.

Par la force des choses, nous avons changé certains de nos comportements. Par exemple, les avions étant cloués au sol, nous ne voyageons plus dans des pays lointains. Le télétravail est privilégié. Tout cela fait un bien fou à la planète. Ou encore, les gens ayant un problème de santé non impérieux n’envahissent plus les services d’urgence de manière intempestive.

Associés dans le même combat, nous assistons désormais à une nouvelle envolée en termes de créativité, de capacité de réaction, de solidarité et de générosité.

Un banc de brume

Ce n’est ni l’heure de la météo, ni une allusion aux millions de microgouttelettes suspendues en l’air lorsque nous parlons, éternuons ou toussons.

Ce titre est simplement une métaphore pour illustrer à quel point nous manquons de clarté sur ce qui est en train de se passer. Fausses vérités ? Vraies dissimulations ? Comment nous y retrouver et surtout comment ne pas sombrer dans l’angoisse et la paranoïa tout en restant réalistes ?

Avant tout, il convient de faire preuve d’humilité et de prudence, car la science, aujourd’hui, ne dispose pas encore de connaissances suffisantes sur ce coronavirus et ses mutations potentielles, ni sur notre réponse immunitaire apparemment variable et passagère. Par conséquent, respectons toutes les mesures préventives qui nous sont conseillées ou imposées pour certaines, même si elles pèsent au niveau individuel en termes de revenus et de contacts sociaux.

Par ailleurs, évitons de prendre pour vérité toute allégation qui n’a pas été vérifiée par des personnes compétentes selon les protocoles scientifiques. Considérons donc ce genre de déclaration comme de la maladresse, et si des hypothèses doivent être émises afin de pouvoir les explorer, elles doivent rester nuancées tant qu’elles n’ont pas été validées scientifiquement.

Enfin, lorsque les épidémiologistes commentent les chiffres à l’antenne, ils s’expriment avec précaution , mais certains l’interprètent comme de la discrétion, ce qui n’est pas pareil. Les enjeux politiques et économiques sont tellement énormes que dans plusieurs pays, d’aucuns s’interrogent sur la véritable liberté d’expression de ces chercheurs.

Un défi majeur pour les responsables politiques

De ce qui précède, l’occasion nous est donnée de nous interroger sur le véritable bon modèle de gouvernance, résultant de l’équilibre, sur base d’une coordination solidaire, entre les aspects politiques, économiques et scientifiques, en ce y compris les sciences sociales et humaines, ou encore, les sciences naturelles.

Admettons que cela peut paraître complètement naïf et illusoire, mais à l’heure actuelle, face à la nécessité absolue d’un changement réel, la vraie question est de savoir si nous avons le courage et la volonté de changer et de faire changer.

Rien n’est permanent. Chaque chose peut changer. Exister c’est devenir. Cette pensée, attribuée à Bouddha, cadre parfaitement avec le mobilisme d’Héraclite. Tout est en devenir, parfois entre deux extrêmes, comme par exemple « la réalité » d’une part, et « l’idéal » d’autre part, de même qu’une pente se définit comme ce qui relie « un bas » et « un haut ».

La fin du monde ou la fin d’un monde ?

Ne nous enfonçons pas dans un pessimisme morbide, car nous pouvons tirer des leçons de cette COVID-19. Dans ce paradoxe où la société nous pousse à l’individualisme et à l’égocentrisme, force est de constater au cours de cette pandémie que l’individu a besoin de vivre en communauté et qu’il existe grâce à elle. Que cet épisode, vraisemblablement le premier d’une série, nous incite à utiliser notre intelligence collective pour réinventer de manière solidaire le monde de demain, respectueux des droits humains et de l’environnement, car si ce n’est pas la pandémie d’aujourd’hui, ce sera le désastre climatique de demain, invisible à sa façon, et certainement lié à notre société de consommation. Favorisons l’économie circulaire et revoyons nos besoins à la baisse.

Ce n’est qu’ensemble et à ces conditions que nous pourrons croire que ce n’est pas la fin du monde, et nous préparer à la fin d’un monde…

Écologie : en marche pour sauver l’Humanité !

C’est ce dimanche 27 janvier à Bruxelles qu’aura lieu la nouvelle mobilisation citoyenne organisée par Rise for Climate (branche belge). Leur objectif : contribuer à sauver l’Humanité.

© Free-Photos (www.pixabay.com)

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver les conditions climatiques est aujourd’hui une priorité absolue. Et pour cause, les experts du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sont formels sur ce point, démontrant de surcroît dans leur rapport spécial publié le 8 octobre dernier qu’il est encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, un seuil à ne pas franchir en termes d’impacts sur le monde que nous connaissons actuellement.

Ne pas se rassurer erronément

L’expertise du GIEC, largement reconnue sur le plan technique et scientifique, détrône ainsi toutes les échappatoires selon lesquelles ces changements climatiques sont bien connus et répétés de manière quasi cyclique, résultant de façon naturelle d’interactions fort complexes entre différents systèmes thermiques.

Secundo, les répercussions des gaz à effet de serre sont différées. Les dégradations climatiques s’installent avec lenteur, et ce qui est constaté seulement aujourd’hui provient en réalité de la hausse de la concentration de ces gaz il y a plusieurs décennies.

Pas uniquement une question de survie

L’évolution du climat impactera forcément notre comportement. Comme lors du naufrage du Titanic, les mieux nantis accéderont plus facilement à des plans de sauvetage. Dans ces conditions, comment réagirons-nous face à un clivage social aussi profond, au point d’entraîner dans son sillage une véritable crise politique et géopolitique ?

Survivre deviendra le modus vivendi dominant. Qui se risquera encore à opter pour la solidarité plutôt que pour son intérêt personnel ? Quelles valeurs nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants connaîtront-ils ? Tout cela aboutira immanquablement à un véritable chaos humanitaire, et notre bonne vieille terre, dans son agonie, en sera le dernier témoin.

Maintenant et ici

Reste-t-il aujourd’hui de bonnes raisons pour ne pas (ré)agir, tandis que selon le GIEC, nous pouvons encore apporter le changement ? Il est donc urgent de réfléchir sur nos propres choix et sur les priorités que nous voulons nous fixer, surtout si nous estimons que notre bonheur personnel est conditionné par celui de notre descendance. Nous pouvons aussi nous sentir concernés par ce qui se passe sur notre planète, en l’occurence, par l’empreinte écologique que nous y laissons. Après tout, notre existence n’est-elle pas, comme celle des autres, reliée à un cycle du temps invisible qui nous unit tous dans une même condition humaine ?

Trois domaines indissociables pour agir

À titre individuel, adopter un comportement adéquat est une ligne d’action essentielle. Forcément, rien ne bougera dans une logique où chaque citoyen compte sur les agissements des autres. En outre, il est aberrant de croire que notre contribution personnelle, aussi modeste soit-elle, ne puisse avoir elle aussi un impact positif sur le climat. La métaphore de l’effet papillon l’illustre bien. D’ailleurs, il existe de nombreuses sources d’information expliquant des gestes simples pour préserver notre planète au quotidien, comme nous pouvons le constater avec ce blog dédié à l’environnement.

Un autre champ d’action concerne l’industrialisation de nos produits de consommation et la pollution  excessive qu’elle entraîne, tous secteurs confondus. Les entreprises de marketing nous débusquent en tant que consommateurs et non pas en tant qu’êtres humains. Sensibilisés par les campagnes de publicité, nous avons du mal à nous passer de biens et de services dont nous n’avons pas vraiment besoin. Pour beaucoup, consommer est devenu une forme d’existence, et ainsi s’installe un cercle vicieux préjudiciable à la santé de notre planète. Voilà pourquoi l’industrialisation, avec ses grandes enseignes, est devenue une véritable puissance dont il faut combattre les excès par des actes individuels, collectifs et politiques.

Enfin, signalons la nécessité d’encourager les pouvoirs publics à jouer un rôle décisif dans cette matière très complexe, afin de coordonner toutes les interventions nécessaires dans le cadre d’une véritable gouvernance sur l’ensemble des acteurs économiques, tant au niveau national qu’international. Voici, à titre d’exemples, quelques mesures pouvant favoriser cette transition écologique :

  • sensibiliser et éduquer
  • investir dans la recherche scientifique et le développement technologique
  • fixer des normes et les faire appliquer sous peine de sanctions
  • inciter financièrement pour produire et consommer de manière propre
  • favoriser le développement durable et l’économie circulaire

Pour conclure

Il s’agit sans doute du défi politique et sociétal le plus noble qui ait jamais existé, car un des facteurs de succès est la préservation de l’équilibre économique au niveau mondial. Cela revient à dire que si nous ne nous préoccupons pas de la disparition des inégalités et n’en acceptons pas les conséquences, nous condamnons à mort notre propre descendance.

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