C’est ce dimanche 27 janvier à Bruxelles qu’aura lieu la nouvelle mobilisation citoyenne organisée par Rise for Climate (branche belge). Leur objectif : contribuer à sauver l’Humanité.
Diminuer les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver les conditions climatiques est aujourd’hui une priorité absolue. Et pour cause, les experts du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sont formels sur ce point, démontrant de surcroît dans leur rapport spécial publié le 8 octobre dernier qu’il est encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, un seuil à ne pas franchir en termes d’impacts sur le monde que nous connaissons actuellement.
L’expertise du GIEC, largement reconnue sur le plan technique et scientifique, détrône ainsi toutes les échappatoires selon lesquelles ces changements climatiques sont bien connus et répétés de manière quasi cyclique, résultant de façon naturelle d’interactions fort complexes entre différents systèmes thermiques.
Secundo, les répercussions des gaz à effet de serre sont différées. Les dégradations climatiques s’installent avec lenteur, et ce qui est constaté seulement aujourd’hui provient en réalité de la hausse de la concentration de ces gaz il y a plusieurs décennies.
L’évolution du climat impactera forcément notre comportement. Comme lors du naufrage du Titanic, les mieux nantis accéderont plus facilement à des plans de sauvetage. Dans ces conditions, comment réagirons-nous face à un clivage social aussi profond, au point d’entraîner dans son sillage une véritable crise politique et géopolitique ?
Survivre deviendra le modus vivendi dominant. Qui se risquera encore à opter pour la solidarité plutôt que pour son intérêt personnel ? Quelles valeurs nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants connaîtront-ils ? Tout cela aboutira immanquablement à un véritable chaos humanitaire, et notre bonne vieille terre, dans son agonie, en sera le dernier témoin.
Reste-t-il aujourd’hui de bonnes raisons pour ne pas (ré)agir, tandis que selon le GIEC, nous pouvons encore apporter le changement ? Il est donc urgent de réfléchir sur nos propres choix et sur les priorités que nous voulons nous fixer, surtout si nous estimons que notre bonheur personnel est conditionné par celui de notre descendance. Nous pouvons aussi nous sentir concernés par ce qui se passe sur notre planète, en l’occurence, par l’empreinte écologique que nous y laissons. Après tout, notre existence n’est-elle pas, comme celle des autres, reliée à un cycle du temps invisible qui nous unit tous dans une même condition humaine ?
À titre individuel, adopter un comportement adéquat est une ligne d’action essentielle. Forcément, rien ne bougera dans une logique où chaque citoyen compte sur les agissements des autres. En outre, il est aberrant de croire que notre contribution personnelle, aussi modeste soit-elle, ne puisse avoir elle aussi un impact positif sur le climat. La métaphore de l’effet papillon l’illustre bien. D’ailleurs, il existe de nombreuses sources d’information expliquant des gestes simples pour préserver notre planète au quotidien, comme nous pouvons le constater avec ce blog dédié à l’environnement.
Un autre champ d’action concerne l’industrialisation de nos produits de consommation et la pollution excessive qu’elle entraîne, tous secteurs confondus. Les entreprises de marketing nous débusquent en tant que consommateurs et non pas en tant qu’êtres humains. Sensibilisés par les campagnes de publicité, nous avons du mal à nous passer de biens et de services dont nous n’avons pas vraiment besoin. Pour beaucoup, consommer est devenu une forme d’existence, et ainsi s’installe un cercle vicieux préjudiciable à la santé de notre planète. Voilà pourquoi l’industrialisation, avec ses grandes enseignes, est devenue une véritable puissance dont il faut combattre les excès par des actes individuels, collectifs et politiques.
Enfin, signalons la nécessité d’encourager les pouvoirs publics à jouer un rôle décisif dans cette matière très complexe, afin de coordonner toutes les interventions nécessaires dans le cadre d’une véritable gouvernance sur l’ensemble des acteurs économiques, tant au niveau national qu’international. Voici, à titre d’exemples, quelques mesures pouvant favoriser cette transition écologique :
Il s’agit sans doute du défi politique et sociétal le plus noble qui ait jamais existé, car un des facteurs de succès est la préservation de l’équilibre économique au niveau mondial. Cela revient à dire que si nous ne nous préoccupons pas de la disparition des inégalités et n’en acceptons pas les conséquences, nous condamnons à mort notre propre descendance.
1 commentaire à ce jour
Kris Van KerckhovenPublié le 12 Mar 2019 - 8:09 AM
1. Améliorer le monde, c’est commencer soi-même. Tàf d’ accord.
2. Chercher les priorités : on parle beaucoup de CO2, mais manger moins de viande a un impact beaucoup plus grande ét plus vite ! (Regardez « Cowspiracy »)
3. L’economie qui demande toujours plus (car rester stationnaire = marche en arrière) est tàf contraire à ce que l’écologie demande. Donc il faut à mon opinion absolument changer les valeurs fondamentales de l’economie actuelle. En néerlandais : il faut « consuminderen » au lieu de « consumeren ».